
Entreprise à mission, raison d’être, RSE, B-CORP : combiner rentabilité et utilité sociale, culturelle ou environnementale est possible. C’est aussi (ou surtout) un véritable atout pour améliorer sa marque employeur, se différencier auprès des candidat·es en quête de sens au travail et fidéliser ses équipes. Comment diffuser ses valeurs en interne et en externe ? Qui sont les gardien·nes de la mission et du fameux “sens” en entreprise ?
Découvrez les témoignages d’Audrey Yvert (Head of Impact chez Openclassrooms), Félix de Monts (fondateur de la startup Vendredi), Magali Pouchin (Head of CSR de Sopra Banking Software), et Victoria Guillomon (Animatrice du podcast Nouvel Oeil).
Ces échanges sont extraits des tables rondes de l’événement Well-being Lab qui a eu lieu le 13 septembre 2022, à Paris. Cette matinée de conférences et de networking sur le sujet du bien-être au travail était co-organisée par United Heroes et Dr.Good!.
La recherche d’un impact positif
Le schéma métro-boulot-dodo, remis en question ? Les jeunes générations veulent (et osent) remettre du sens dans ce qu’elles font au quotidien.

Victoria Guillomon
Animatrice de podcast @Nouvel Oeil
La recherche d’un impact positif ne concerne pas que les jeunes, évidemment. Et cette quête des collaborateur·rices pousse les entreprises à s’engager pour répondre aux besoins de mieux connaître son rôle dans la société, sa place, sa contribution à un projet. Tous·tes les salarié·es doivent être acteur·rices de la transformation de la société. Les gens ont envie de s’engager mais ils n’ont pas le temps ou ne se sentent pas légitimes.

Félix de Monts
Fondateur @Vendredi
Faire vivre la RSE au quotidien en entreprise
Un nouveau défi
Les entreprises d’aujourd’hui n’ont plus le choix : les actionnaires demandent à ce qu’elles s’engagent, les talents le demandent, les clients aussi.

Victoria Guillomon
Animatrice de podcast @Nouvel Oeil
Mais elles font face à plusieurs obstacles de taille :
- Le sujet de l’impact est récent et évolue très vite, il faut pouvoir recruter des gens formés;
- Les entreprises manquent de temps pour s’engager et faire vivre le sujet de l’impact en interne;
- Les entreprises manquent d’outils pour justifier leurs coûts, calculer et faire des reportings.
Avant de s’engager dans la RSE, il faut "comprendre la raison d’être" de l’entreprise selon Magali Pouchin. Cette raison d’être répond à la question “qui suis-je ?” et elle permet de dégager les objectifs et les actions à mettre en place. Il faut ensuite responsabiliser et laisser une certaine autonomie aux collaborateur·rices pour qu’il·elles puissent se saisir des sujets qui leur tiennent à coeur.
Incarner les engagements de l’entreprise
Travailler dans la RSE, qu’est-ce que ça signifie au quotidien ? Les responsables de l’impact en entreprise incarnent directement la mission et les engagements. Il·elles doivent convaincre, donner les moyens et faire de l’advocacy (expliquer et rassurer) avec cohérence pour embarquer les équipes. Cohérence entre les valeurs, le business et la raison d’être.

Audrey Yvert
Head of Impact @Openclassrooms
Si le travail des équipes RSE est fondamental, la raison d'être et l'engagement de l'entreprise doivent être portés par les fondateur·rices et l'équipe dirigeante pour réussir à embarquer toutes les équipes.

Magali Pouchin
Head of CSR @Sopra Banking Software
Éviter le purpose washing
La RSE, la raison d’être, l’entreprise à mission, le label B-CORP… Beaucoup d’étiquettes sont brandies par les entreprises. Après le greenwashing, on entend parler de purpose washing. Les équipes RSE doivent donc agir et communiquer avec vigilance pour ne pas tomber dans cet écueil et éviter un backlash (retour de bâton).

Félix de Monts
Fondateur @Vendredi

Content manager @Sport Heroes